31 janvier 2011

Apéritubes

Après une semaine ciné, permettez une semaine musique. Aujourd'hui une simple mise en bouche de qualité, avant de présenter quelques albums découverts récemment.

Commencez par vous enivrer de la voie d'Alison Mosshart avec le nouveau single des Kills. J'adore ce morceau, sensuel et expérimental juste ce qu'il faut.

The Kills - Satellite by DominoRecordCo

On poursuit avec un clip issu d'un album dont je vous ai déjà parler. Il s'agit de "Levels" de Bilal. Le clip hallucinogène est réalisé par Flying Lotus, artiste ô combien recommandable (et recommandé sur ce blog).

FULL SCREEN
The Sounds of VTech / Bilal Levels

30 janvier 2011

Tchi Tcha ! (Final)

Finissons-en avec le ciné. Ces deux derniers jours, j'ai vu ça:

"Toutes les chansons d'amour racontent la même histoire : "Il y a trop de gens qui t'aiment"... "Je ne pourrais jamais vivre sans toi"... "Sorry Angel". Les chansons d'amour racontent aussi cette histoire-là." Là on dit merci allociné pour ce brillant synopsis.

Alors je devais être de bonne humeur, je sais pas. Mais ça ne m'a pas saoulé. En gros, des histoires d'amour sur fond de chanson plus ou moins niaises (sur des airs de De Palmas). Les textes ne sont pas toujours nuls mais la musique laisse franchement à désirer. Côté acteur, Garrel m'a fait bien déliré, je crois que c'est pour ça que ça ne m'a pas déplu. Un film de gonzesse quoi.

Et hier, au cinéma ici:


"Paris, 1817, enceinte de l'Académie Royale de Médecine. « Je n'ai jamais vu de tête humaine plus semblable à celle des singes ». Face au moulage du corps de Saartjie Baartman, l'anatomiste Georges Cuvier est catégorique. Un parterre de distingués collègues applaudit la démonstration. Sept ans plus tôt, Saartjie, quittait l'Afrique du Sud avec son maître, Caezar, et livrait son corps en pâture au public londonien des foires aux monstres. Femme libre et entravée, elle était l'icône des bas-fonds, la « Vénus Hottentote » promise au mirage d'une ascension dorée..."

Bon, petit problème car la première partie du film est majoritairement en Afrikaner et que cette fois-ci, point de sous-titres originaux mais simplement hollandais. Donc j'ai pas tout compris au début mais en saisissant quelques mots de hollandais au passage, on comprends ce qui se passe. On est débarrassé de tout cela quand l'intrigue se déplace vers Paris.

Ce film est très dur. Tout ces "spectacles" sont assez difficile à regarder. Nous sommes envahis par les cris et les éclats de rire alors que nous voyons le visage malheureux de cette femme, exhibée en bête de brousse. Sans compter que ces représentations vont être de plus en plus extrêmes au fur et à mesure du film, notamment lorsqu'on arrive à Paris. C'est donc un film qui met mal à l'aise, dérangeant. Je ne veux rien dévoilé de l'intrigue donc je m'arrêterais là mais allez vraiment le voir, c'est un coup de maître de Kechiche.

Pour coller à l'ambiance et à la thématique du film, le clip de "Créature Ratée" de Casey:



"Oui, la nature a fauté, s'est planté en beauté, toi, ton identité, c'est d'être la créature ratée"

28 janvier 2011

Tchi Tcha ! (Booooooring!)

Pour finir le résumé ciné du weekend passé, voici les deux films que je ne recommande pas:

"Mousse et Louis sont jeunes, beaux et riches, ils s'aiment. Mais la drogue a envahi toute leur vie. Un jour, c'est l'overdose et Louis meurt. Mousse survit, mais elle apprend qu'elle est enceinte. Perdue, elle s'enfuit dans une maison loin de Paris. Quelques mois plus tard, le frère de Louis la rejoint dans son refuge."

Bon... Voilà... Des acteurs pas au top (Carré ça va, mais le petit jeune est bof bof), un scénario assez banal, un réalisation à laquelle je n'ai pas accrochée. Passez votre chemin, vous avez mieux à faire, rien de bien folichon.

Et ce film turc:


"Le Summer Book (=cahier de vacances, traduction du titre) en question est celui que le jeune Ali, dix ans, reçoit de son instituteur comme chaque élève à la fin de l'année scolaire. Elève studieux, Ali se fait une joie de ce qu'il va y découvrir mais des garnements plus âges lui volent le cahier et au fond ce qu'Ali découvrira l'espace de cet été sera une véritable leçon de vie basée sur sa propre expérience. Il observe donc le monde des adultes comme celui des enfants, à commencer par sa famille, dominée par le père, marchand agricole qui règne sur son monde en patriarche autoritaire. Et ce monde bascule lorsque le père est victime d'une attaque lors d'un voyage d'affaires et reste dans le coma. Sa mère qui lui soupçonnait une aventure extraconjugale en est maintenant persuadée. Le temps d'un été, Summer Book dessine les trajectoires solitaires de plusieurs membres d'une même famille."

Et bien non. Très lent, très très lent (et pourtant je suis plutôt tolérant à ce niveau là). Le jeu des acteurs n'est pas forcément super. On l'a regardé après le repas, mal nous en a pris. Je me suis endormi. Plutôt ennuyeux.

27 janvier 2011

Alka Seltzer

Avant de poursuivre sur des choses plus importantes, ceci est un message d'utilité publique pour tous les lecteurs masculins et célibataires. Nous sommes samedi (ou dimanche ou les deux) matin. Vous vous êtes mis la race vendredi (ou samedi ou les deux) soir. Vous êtes dans le pâté. Et vous êtes célibataires (ou alors à 1000 bornes de votre âme sœur). Vous avez le choix entre les z'amours ou la messe. C'est là que j'interviens.


3h30 de bonheur, de quoi décuver, pour deux jours. L'équipe du dimanche a récemment fêter ses 20 ans. Elle propose 20 matchs d'anthologie. Et je vous l'offre sur un plateau. C'est en deux parties, que vous trouverez ici et . Et si vous voulez le programme, le voici:

1994-Barcelone-Atletico Madrid(5-3)
2009-Atletico Madrid-Barcelone(4-3)
1993-Manchester City-Manchester United(3-2)
2009-Manchester united-Manchester City(4-3)
1997-Milan-Juve(1-6)
2002-Real Madrid-La Corogne(3-1)
2004-Arsenal-Liverpool(4-2)
2009-Liverpool-Arsenal(4-4)
1994-Barcelone-Real Madrid(5-0)
2005-Real Madrid-Barcelone(4-2)
2010-Barcelone-Real Madrid(5-0)
1995-Manchester United-Liverpool(2-2)
2000-Bayern Munich-Borussia Dortmund(6-2)
1992-Fiorentina-Milan(7-3)
1999-Chelsea-Arsenal(2-3)
2006-Milan-Inter(3-4)
1998-Inter-Lazio(3-5)
1996-Liverpool-Newcastle(4-3)
2004-Bayern Munich-Werder Breme(1-3)
2003-Inter-Rome(3-3)

Pas dégueu hein? La qualité d'image est pas top, mais de toute façon vous êtes encore bourré de la veille, alors vous plaignez pas. Merci qui?

26 janvier 2011

Tchi Tcha !

Je commence donc le résumé ciné de ce weekend passé par les bons points. Les mauvais attendront demain.

D'abord:


La réponse est "Escroc Mais Pas Trop". Et ça ne vous enlèvera rien au plaisir de voir ce film que de le savoir. En gros, un mec qui se fait de l'argent en baratinant des sociétés se retrouve dans un bled où un chantier d'autoroute a été arrêté par la société qu'il est supposé représenté (mais en fait c'est du flanc). Du coup, le mec se retrouve à devoir gérer un chantier et finit par construire quelques bornes d'autoroute qui ne conduisent nulle part.

Cluzet est très bon et semble perdu du début à la fin, complètement dépassé ce dans quoi il se retrouve embrigadé. Car contrairement à ce que suggère le sous-titre (à la con), ma lecture est celle d'un escroc qui se retrouve malgré lui dans cette situation et qui n'est pas assez mauvais (ou courageux) pour dire à ces gens la vérité et se barrer en courant. Je veux bien croire que les gens du Nord ont du mal, mais de là à qualifier de héros le moindre mec qui leur offre du travail, aussi bidon soit-il, faut pas pousser (je plaisante). Un bon film, pas révolutionnaire mais loin d'être désagréable. A noter les bonnes apparitions de Depardieu également.

Deuxièmement:

Ambiance rêveuse et féérique. Avec un petit côté Disney à des moments que l'on pourrait regretter, mais pas trop ennuyeux. J'ai bien aimé. La qualité visuelle des scènes dans le réel est vraiment géniale (toute l'ambiance cirque pourri), j'ai moins aimé le monde des rêves ou j'ai trouvé les effets spéciaux/décors virtuels légers (sûrement volontaire). Hélas vu en VF, ce qui gâche un peu le plaisir. A voir si vous avez le temps.

Enfin:

Comédie signé Apatow. Magnifiquement traduit en français par "American Trip" (sérieux les mecs?). Le petit gros, stagiaire dans une maison de disques dirigée par P.Diddy, doit amener le grand maigre, une rockstar camé et out of control, de Londres à L.A. pour un concert. Rien de plus rien de moins. Russell Brand, le rocker à l'accent anglais magnifique est très très bon. J'ai bien rigolé, quelques scènes sont vraiment bonnes. On regrettera encore les traditionnelles scènes sérieuses dans les comédies, là uniquement pour... pour... bah je sais pas en fait. Ici, Diddy explique au petit gros qu'il doit mindfucker (baiser mentalement) le rocker pour le ramener. Classic shit.

25 janvier 2011

A La Tienne!

Fin d'un weekend de rêve. Nous deux et personne d'autres, tout ce dont nous avions besoin. Avant de revenir sur tous les films que nous avons vu ensemble (du bon et du moins bon) et de présenter quelques photos prises avec mon cadeau de Noël, je suis allé voir ça hier soir:


Ma môman m'en avait limite voulu d'avoir raté cela à Lyon. Vivre à l'étranger t'offre la possibilité de voir des films que tu as loupé en France. A suivre, Vénus Noire et Des Hommes et Des Dieux, encore à l'affiche ici.

Pour ce qui est de Tournée, et bien c'est superbe. J'ai passé un super moment. Très drôle (même si je ne suis pas très objectif avec Amalric), poétique. On suit cette équipe de "New Burlesque", on découvre leur show de nouveau cabaret, ces femmes américaines venues présenter leur talent de La Rochelle à Nantes. D'hôtels en TER, on reste avec elles, et avec un Amalric par monts et par vaux tentant tant bien que mal de faire oublier sa sale réputation pour obtenir une salle parisienne à ces chères et tendres (chaires tendres?). A VOIR ABSOLUMENT!!!

21 janvier 2011

Coolos

Un peu de douceur dans ce monde de brutasses. Alors que je viens de frôler la crise cardiaque, venant d'apprendre que ma miss allait peut être rater l'avion à cause d'une panne de métro (pour tout vous dire je préparais déjà une diatribe pleine de haine envers ce ramassis de fange de TCL qui s'avère en réalité être de très gentils gens), je me remets calmement de mes émotions. Bien besoin d'un bon album de Badly Drawn Boy. Le problème, c'est qu'à part The Hour Of Bewilderbeast, y'a pas bézef. Ah l'homme vient de sortir un nouvel album. Proche des bidouillages d'antan plutôt que de la pop clean qu'il nous a servi ces 10 dernières années. Bien pour mon coeur en attendant ...

19 janvier 2011

NOLA Music

Je vous en avais parlé il y a longtemps. La série Treme, en plus d'offrir un panorama de la Nouvelle Orléans post-Katrina, est aussi une superbe façon de découvrir la musique de cette ville. Voici quelques coups de cœur. Loin d'être exhaustif, voici quelques chansons/albums/artistes découverts par le biais de cette série.

Commençons par le commencement. La BO de la série est fichtrement bien foutue. Voici deux des titres que j'apprécie beaucoup. La première, "Shame Shame Shame" s'adresse au président Bush. "Shame on you Dubya (= W), for what you've done". Les lyrics sont intéressants et relativement faciles à comprendre.



Le seconde est "Feel Like Funkin It Up" du Rebirth Brass Band. Leur album "25th Anniversary" est une tuerie intégrale. Toute tentative de ne pas remuer son booty s'avèrera parfaitement inutile.



Le trompetiste que l'on voit utiliser à merveille la poire sur "Shame Shame Shame" n'est autre que Kermit Ruffins, vrai musicien de NOLA. J'ai deux albums, "Livin' the Treme Life" et "Happy Talk", tous les deux très réussis. Le voici ici en train d'interpréter St James Infirmary, un classique.



On continue avec un jeunot qui envoie du très gros son. Troy "Trombone Shorty" Andrews vient de sortir son album:

Celui-ci alterne chansons et titres instrumentaux. Ces derniers sont pour moi les plus intéressants, avec notamment ce "Hurricane Season" qui casse tout.



Dans un style plutôt proche, voici le groupe de funk Galactic, aussi de NOLA et apparaissant aussi dans la série. Leur dernier disque, "Ya-Ka-May", contient des titres très variés.
On passe du pure Brass Band à des morceaux rap qui peuvent même tendre vers l'électro. Pour voir comment ce style NOLA peut se réinventer, voyez les sonorités apportées sur ce titre avec le Rebirth Brass Band, "Boe Money". Si ça n'envoie pas le pâté, vous n'avez plus qu'à vous rendre directement au Paradis. Nous on sera là à se la donner en Enfer.



Pour finir, il s'agit de revenir au vieux de la vieille, toujours présent et toujours au top, Monsieur Allen Toussaint. Sa discographie est longue comme le bras de Yao Ming, donc voici simplement un de ces derniers, "The Bright Mississipi". C'est un album instrumental mais tous sont top, allez fouiner sur Deezer, dans mes souvenirs certains étaient disponibles.

Voici "Egyptian Dance", tiré de cet album. Les autres titres sont plus blues et mélancoliques, mais j'aime bien celui-ci, plus dans le style NOLA (d'après moi hein, je suis pas un connaisseur).



Si ça vous plait, regardez la série, notez les noms des artistes, prenez des noms dans la BO, fouinez, vous ne serez pas déçus.

18 janvier 2011

Maestro

Vu la semaine dernière:



"En dialecte romagnol, « Amarcord » signifie à peu près « je me souviens » (en italien, (io) mi ricordo). Le film est une chronique de la vie des habitants d'un bourg dans une province d'Italie (Rimini), au fil des saisons, sous le fascisme triomphant des années 1920-30 et vue notamment à travers les yeux de Titta, un adolescent turbulent et attachant, qui pourrait bien être Fellini lui-même."

Premier film de Fellini que je vois. L'ambiance est assez unique, entre burlesque, nostalgie, esthétique et, dans une moindre mesure, politique. Je recommande à 100%, on rit et on rêve pendant ce film. Des tonnes de personnages tous plus incroyables les uns que les autres, de l'épicière qui fait du bonnet 100 double E à l'oncle fou qui réclame une femme du haut d'un arbre en passant par toute la troupe des professeurs de l'école. Vraiment réussi.

16 janvier 2011

Côte Ouest



Après une soirée bien arrosée hier, il fallait commencé la journée en douceur:



Alors pour quoi ne pas le faire au son de basses bien grasses, de claps épais et de claviers funky? Une petite plongée dans les studios californiens pour comprendre l'essence du son West Coast et G-Funk, témoignages de légendes à l'appui, que ce soit au niveau de l'attitude, au niveau musicale, technologique ou économique. Superbement intéressant pour les gens un tant soit peu dans le rap. Ca se télécharge ici.

Un petit clip pour accompagner tout ça: Warren G - Regulate

14 janvier 2011

Gnamakodé! (Bâtardise!)

Terminé il y a quelques jours:

"Birahima, le narrateur de ce roman, a une douzaine d'années et il retrace son itinéraire d'enfant-soldat de l'Afrique contemporaine, entre le Liberia et la Sierra Leone. Orphelin, jeté sur les routes en compagnie d'un marabout mi-philosophe mi-escroc, Birahima se fait enrôler dans une bande de pillards. Kalachnikov en bandoulière, pour gagner sa solde, il va bientôt participer aux pires exactions. 'Allah n'est pas obligé d'être juste dans toutes les choses qu'il a créées ici-bas.' Telle est la maxime favorite du jeune Birahima pour justifier l'avalanche de malheurs qui s'est abattue sur lui depuis sa naissance."

Toujours aussi peu fan des résumé de livres... Birahima sera bien plus spectateur qu'acteur de ces "pires exactions". En effet, l'histoire d'un jeune qui fait tout pour retrouver sa tante qui a fui la guerre et cherche refuge en traversant les différentes frontières. De bande en bande, Birahima nous gratifie, dans son langage d'enfant africain armé de dictionnaires (il nous donne avec plaisir des définitions, pour que n'importe quel lecteur, qu'il soit africain ou français, comprenne les deux côtés de cette langue hybride), d'oraisons funèbres de ses amis (seulement ceux qu'il a assez connu), d'explications sur la situation politique des pays qu'il traverse et nous raconte sa jeune enfance.

Le livre est très plaisant à lire. Le style enfantin et l'usage des dictionnaires peut déstabiliser au début mais on s'y fait vite et le personnage est très attachant. Il est intéressant de découvrir combien, en tant de guerre, les frontières africaines deviennent poreuses, combien la vie des civils n'a plus aucune valeur et comment les habitants apparaissent comme des poupées de chiffons, tentant tant bien que mal de survivre en étant trimballées de partout. Et il y a ce folklore africain, représenté par le grigriman qui l'accompagne. Je recommande vivement. Faforo! (sexe de mon père!) Et pour ceux qui n'aime pas particulièrement lire, le bouquin ne fait que 200 et quelques pages.

"Voilà ce que je suis ; c’est pas un tableau réjouissant. Maintenant, après m’être présenté, je vais vraiment, vraiment conter ma vie de merde de damné. Asseyez-vous et écoutez-moi. Et écrivez tout et tout. Allah n’est pas obligé d’être juste dans toutes ses choses. Faforo (sexe de mon papa) !"

13 janvier 2011

Poire & Cahouètes

Vu pendant les vacances:

Un alcoolique (Cluzet) rentre dans un centre de cure de désintox. Le parcours typique et les étapes qui vont avec: "Mais je n'ai rien à faire là" ; "Bon en fait ça m'aide bien" ; "Vous êtes mes meilleurs amis, la vraie vie c'est ici". Je caricature bien entendu. Le film est "plaisant" à regarder. Pas de voyeurisme et de scènes d'alcoolisme à outrance, on est plus basé sur la parole (normal, puisqu'on arrive à la phase de thérapie, pas à celle qui la précède). On plonge dans l'univers des addictions, du traitement avec la règle d'or qui est qu'on n'en guérit jamais, des rechutes, des morts aussi. Les acteurs sont plutôt bons. Cluzet fait le bouleau, comme d'hab, la meuf de Raphaël (dont j'oublie toujours le nom) en fait un peut trop, mais c'est aussi son personnage qui veut ça. J'ai beaucoup apprécié la prestation de Michel Vuillermoz , que je connaissais par des seconds rôles et qui là, est au top. Un bon petit film, dont la retenue, si elle nous empêche de tomber dans le pathos, nous empêche peut être un peu d'être touché profondément par le film.

12 janvier 2011

(Para)Olympiques

Vous ne le saviez sans doute pas, mais Marion et moi sommes des athlètes reconnus (et pas qu'en chambre). Voici une petite vidéo de notre dernier programme libre (filmé par Faustine, merci encore!).

Personalize funny videos and birthday eCards at JibJab!

Tragédie d'une trajectoire

Fini pendant les vacances:


"Nyons, sud de la France. Amar l'Emir, petit garçon bravache et rêveur, fuit sa grande soeur Noria qui veut le serrer dans es bras à la sortie de sa garde à vue. Au quotidien, Amar déambule entre les chantiers, l'école, la rue et l'appartement familial hanté par la folie d'un père harki brisé et ivrogne. En grandissant, les rêves d'Amar deviennent plus flous et les désillusions se précisent. Puis le temps s'emballe. Adulte, Amar revient à Paris, où personne ne l'attendait. Sa visite ne peut signifier qu'une chose pour le fils de Noria, qui veille celle-ci dans le labyrinthe infernal de l'hôpital..."

Deux parties distinctes dans ce livre. D'abord, l'enfance d'Amir, dans les années 60/70. Puis ensuite la vie de son neveu, Lorent, et notamment la veillée de sa mère en train de mourir. Le style est plaisant, assez original par moments (l'auteur est notamment passé par le rap et le slam). L'auteur parvient parfois à nous mettre mal à l'aise, avec les errements d'Amir ou encore la folie alcoolique de son père, faisant craindre la violence à chaque fois qu'il rentre à la maison. L'histoire est tout ce qu'il y a de plus simple: première et deuxième génération d'immigrés dans les quartiers populaires d'une petite ville. Pas de surenchère "Quartier" ou de conflit "Français-Immigrés" la dedans. L'intérêt réside simplement dans les trajectoires individuelles.

11 janvier 2011

Tête De Pioche

Vu la semaine dernière:

Un documentaire passé sur Arte l'année dernière, intitulé en français "Le petit prince de la rue" (The Universe of Keith Haring). Tout le monde connait, que ce soit à travers les musées où les cadeaux McDo, le travail de cet homme. Intéressant de découvrir sa vie. Né dans la campagne et très tôt mis au dessin par son père, il se sent vite à l'étroit, que ce soit à dans son bled ou plus tard à Philadelphie. Une seule idée, rejoindre NYC. Il atterrit dans un environnement insouciant et bouillonnant. Au menu, un programme très 70's, avec sexe, drogues, rock'n'roll, art, impros de spectacles plus ou moins conceptuels dans des clubs, saunas gays, etc... Tout cela sera assez tôt rattrapé par le SIDA qui déboule en force. Haring en mourra. Mais avant cela, il sera d'abord touché par le décès de beaucoup de proches, décidera de se battre pour eux. Une de ces motivations premières, faire des œuvres permanentes qui soit visible au plus grand nombre (il voulait juste amener le musée à la rue), deviendra encore plus importante au crépuscule de sa vie. Même si vous n'êtes pas fan de l'œuvre de l'homme, ce doc est intéressant dans la façon dont il décrit aussi la vie de NYC à cette époque. Ça se trouve sur le net a priori.

10 janvier 2011

Tambouille

Testé pendant les vacances, le Comptoir du Ney:


Alors on était en famille, mais en mode "palier de décompression" après les 3 Noël (pour Marion & moi) de fou. Il y avait du monde mais on n'a pas trop attendu. Le patron, qui avait une formule plutôt complexe à expliquer, s'en est bien sorti. Super commerçant, le mec nous regroupe tout en formule même si on commande à la carte, nous offre les cafés. Il vient de reprendre l'endroit apparemment. J'ai pris une tartine paysanne, suivie d'un tartare bien senti et une petite farandole de desserts tout à fait parfaite. Bref, de la cuisine simple mais efficace pour des prix abordables et une bonne ambiance. Et pour l'adresse, je pense que vous trouverez la rue...

9 janvier 2011

Sweet Dreams(?)

C'est sans doute très personnel, du moins pour ceux qui veulent y voir des significations profondes et peut être que je ne devrais pas foutre ça ici. Je me souviens très rarement de mes rêves. Et là, 2 nuits coup sur coup, voilà que cela m'arrive. Si le second était un rêve tout ce qu'il y a de plus banal, le premier était un pur cauchemar. Et pas mal d'entre vous étaient dedans. Donc voilà ce qu'il s'y passe. Pour vous mettre dans l'ambiance assez oppressante dans laquelle je me sentais, voilà une bande originale possible de ce rêve (électrochocs de Sara Goldfarb dans Requiem For A Dream):



Donc voilà. On est peut être 5 ou 6 à être chez une famille inconnue. De ceux que je me souviens, Marion, Revon, Gus et moi. On est là, pépère. Puis Marion, héroïne terrible de ce rêve, parle beaucoup avec la petite fille de la famille. Et puis elle s'en va abattre de sang froid et d'une balle entre les deux yeux, tous les membres de la famille. On ne voit pas ce qu'elle fait des corps. Avant qu'on parte, elle explique à la petite fille qu'elle ne doit rien dire à ses parents quand ils vont rentrer, etc... Bien entendu, ils rentrent pile à ce moment là.


En voulant garer leur voiture, ils ouvrent le garage et tombent nez à nez avec toute leur famille, assise sur des petites chaises de dinette (genre celle d'Ikea pour bébés), des casquettes ridicules sur la tête et un point rouge au milieu du front. La famille sombre en pleurs pendant que Marion... éclate d'un rire diabolique. Elle n'arrête pas de se marrer en voyant les autres chialer, c'est le plus horrible de ce rêve. Croire qu'on sort avec un putain de monstre. Au bout d'un moment, la famille nous propose un deal financier (des dizaines de milliers d'euros) pour ne rien dire à la police. On se barre à la cowboy, avec les potes de Paname de Pipo qui nous embarquent dans des vans. Je ne peux pas monter avec Marion que je menace de frapper jusqu'à la mort. Dès que j'embarque dans la voiture, Gus et Revon me traite de tapette à péter un câble comme ça. "Y'a eu un petit dérapage" me disent-ils. "Petit dérapage? Mais elle a assassiné 5 personnes de sang froid!!! On va tous se prendre des bi**s dans le c** pendant 15 ans les mecs, c'est ça qui va se passer". FIN. Et le soulagement incroyable de réaliser que tout ça n'est pas réel. Qu'on va pas passer les 15 prochaines années à se faire fou***r en taule. Voir la petite frimousse de ma miss quelques heures après m'a définitivement rassurer. Rien de diabolique la dedans.

Bon le deuxième est beaucoup plus fun. Je faisais du Karaoke avec Nagui. Je devais chanter ça:



Les paroles étaient écrits en trop petit alors je faisais de la merde. Sans doute parce que j'ai joué au Karaoké sur la wii vendredi soir.

8 janvier 2011

Trombinoscope

Vu à Lyon pendant les vacances:

Le film est sympa à voir. Les acteurs sont bons, le scénar et la réalisation sympas avec les flash back sur les procès tout au long du film. Le film dure longtemps mais on ne voit pas le temps passer. En ressort une impression mitigée tout de même: j'ai toujours du mal à apprécier un film dans lequel 95% des personnages sont des trous du cul. Car on est entouré de trous du cul du début à la fin. Et le milieu des grandes universités américaines tel que décrit dans ce film est à vomir. Mais j'ai passé un bon moment quand même. Et Justin Timberlake diversifie bien sa carrière, il est à la hauteur dans ce film. D'ailleurs, réécoutez son disque:

Impossible de ne pas remuer. Le "Thriller" de Timbaland.

6 janvier 2011

Tonz O Gunz

Vu hier le reportage de "Spécial Investigation" de Canal intitulé "Caïd des cités : le nouveau grand banditisme". Réalisé par Jérôme Pierrat(photo), ce documentaire nous plonge en immersion avec plusieurs personnages actifs dans le trafic de voitures volées, d'armes et de drogues. Le journaliste, à qui la mise en place de ce docu aura pris environ 3 ans, est donc embarqué dans un Go Fast direction les Pays-Bas, fait des essais de C4 dans une forêt avec "PSG", vendeurs d'armes en région parisienne, et fait du 300 km/h sur l'autoroute avec "Renard" pour échapper aux flics.

La ligne d'approche du documentaire est de voir comment l'évolution technologique et la démocratisation des armes (grâce aux conflits d'Europe de l'Est notamment) ont concentré le "milieu" vers les cités et rendu toutes ces opérations de grand banditisme accessible à des personnes d'une vingtaine d'années. L'exemple de Redouane Faïd, braqueur de fourgon blindé à 20 et quelques piges est éloquent, notamment dans l'inspiration Hollywoodienne (Heat de Mann).

Un autre point soulevé est celui du changement d'attitude de ces gangsters. Ils ne sont plus des marginaux en dehors de la société et claquant l'argent dans le luxe et le stupre, mais sont plus des pères de famille, qui veulent mettre de l'argent à gauche pour plus tard. Pas de montre à 500 plaques mais plutôt des Snaks, des salles de sport, etc... Tout cela (la vie normale, la réticence des anciens du milieu à travailler avec eux et la facilité d'entrée dans la gangstérisme) a fait qu'ils sont passés en dessous des radars de la police pour un certain temps et se sont assez tranquillement installés.

Et puis l'attitude de ces gangsters est toujours intéressante à voir, de l'homme au manteau en soie et Weston aux pieds aux jeunes en survets Nike.

Je recommande très vivement. Le film est téléchargeable ici.

5 janvier 2011

BOOMBASHAKALAKA!!!!

Monte le son à fond. Vraiment à fond. Pas tes enceintes d'ordi pourris. Branche moi ça sur la chaîne hi-fi. Et monte le son au max. Partout: sur youtube, ton ordi et l'ampli. Mets la vidéo en plein écran. Et reviens ensuite me dire que t'aime pas la NBA. Je t'attendrai.

Once Brothers

Je doute que ça intéresse grand monde et pourtant... Hier j'ai regardé le documentaire "Once Brothers" d'ESPN qui traite de l'amitié brisée entre Vlade Divac (à gauche) et Drazen Petrovic. Ces deux stars du basket Yougoslave et NBA, le premier Serbe, l'autre Croate, auront coupé tout lien dès les débuts de la guerre en Yougoslavie sans jamais se réconcilier avant la mort brutale de Petrovic sur une autoroute allemande.

Même s'il retrace très vite la carrière des joueurs, l'intérêt de ce documentaire se situe plus sur la gestion, au sein d'un groupe de "frères" comme les protagonistes le disent eux-mêmes, d'un tel conflit. La pression des familles restées au pays, les dangers qu'entraîne une véritable guerre, tout cela fait que ces personnes autrefois si proches se séparent. Bien que les acteurs ne se livrent pas complètement devant la caméra, on sent toutes les tensions engendrées par de tels conflits nationalistes au sein d'un même pays. Les guerres civiles sont sûrement ce qu'il y a de pire.

Le documentaire est plutôt court (1h15) et se trouve sur Youtube (en 6 parties). Par contre, le tout est en anglais, mais ce sont la plupart du temps des Yougos qui parlent en anglais ou alors avec des sous titres anglais, donc je pense que c'est accessible. Enjoy.

4 janvier 2011

"Comédie"?

Un retour difficile. Quitter sa femme pour... pour quoi au juste? Parfois on se demande. Mais bon, comment se plaindre quand on sait que dans le monde, il y a bien des gens qui supportent Arles-Avignon. Je ne peux pas... Donc retour en douceur avec un film. Comme ça j'ai pas trop de trucs à raconter:

Pas du tout rentré dedans. Très déçu par les frères Coco. Beaucoup trop rarement drôle. Quelques quiproquos qui font sourire mais franchement, rien de bien folichon. L'humour doit y être noir mais à part les personnages coréens et Sy (trop rarement présents), tout est assez plat. En lisant le synopsis, on s'attend à plus de folie. De la routine mal mise en valeur. Une fin ratée, ou plutôt inexistante. Assez chiant en fait. Après, j'étais crevé, c'était le premier au soir. Mais quand même.