30 novembre 2010

Mode Sibérie: [ON]


Rien de tel qu'un bon quart d'heure de vélo dans le vent et la neige pour se réveiller.

29 novembre 2010

Chut

Vu vendredi:


" Sandrine et Nathalie, deux filles issues de milieux défavorisés, utilisent leur pouvoir de séduction pour accéder le plus rapidement possible au sommet de la hiérarchie sociale. Elles intègrent une grande entreprise. Après avoir écrasé quelques cadres importants, elles parviennent à atteindre Christophe, le fils du patron et futur dirigeant. Or, le jeune homme est un libertin qui va les manipuler et les faire souffrir."

Je crois que je me suis retrouvé avec ce film parce qu'il était cité par les Inrocks dans un grand classement de leurs films favoris des années 2000. Le film n'est pas inintéressant mais on peut quand même se demander comment il peut y trouver sa place. Les acteurs d'abord, pas toujours justes. L'environnement a énormément vieilli également (j'allais écrire que le classement était pour les 90s, voyant ensuite que le film datait de 2001). Si l'histoire peut tenir la route, le ton du film comme son thème (l'amour, la séduction, le pouvoir (notamment sur l'être "aimé"), etc... sont assez théâtraux et je trouve que ça ne colle pas trop au reste, que ce soient les acteurs ou l'ambiance générale. Il faut citer également toute la première partie du film, qui consiste en "l'éducation" (surtout sexuelle) de l'une des héroïnes par l'autre.

Pas un mauvais film à l'arrivée. Juste un peu bizarre. Une association d'éléments que je ne trouve pas toujours réussie. La dernière demi-heure (et le personnage du fils en général) est très grandiloquente et on en rajoute un peu trop à mon goût. Je n'ai pas passer un mauvais moment, loin de là, mais je n'irai pas jusqu'à le recommander.

26 novembre 2010

Paname


Tout à l'heure je monte dans le Thalys retrouver ma belle à Paname. Alors avant de partir, obligé de mettre un petit son parisien. Souvent sombres ou mélancoliques, les innombrables morceaux de rap français ne collait pas à ce que je voulais ici. Alors voilà Grain 2 Caf avec "Le Comte De Paname", pépère à l'ombre sous son Panama...


A noter une phrase qui m'a bien fait rire: "Un jeune noir, un vieux noich et une rebeu, obligé des vil-ci, les gens s'mélangent trop peu".

La Graine & Le Mulet

Vu hier:

Maintes fois proposé à Marion, sans succès, je l'ai donc vu hier (et elle m'a bien sûr dit, "oooooh mais j'voulais trop l'voir", bisous bébé). J'ai adoré. Du réalisme comme on en voit trop peu. Des dialogues où on répète les choses par exemple. Dans la "vraie vie", un dialogue ne coule pas tout seul, il y a des erreurs, des répétitions, des mots qui sortent mal. Et tout ça on l'a ici. Alors bien sûr, ça me parle aussi parce que ça me rappelle dans une certaine mesure les réunions de famille, notamment la scène du couscous du dimanche (à ne pas regarder sans avoir manger au préalable sinon c'est une véritable torture). La discussion des musiciens au bar aussi. Il y a une manière de parler le français, la façon dont sont racontés les ragots... Bref.

Outre l'ambiance, on nous conte l'histoire d'un homme qui veut se reconstruire après une longue carrière sur les chantiers, dans milieu ouvrier qui meurt à petit feu. Monter son affaire pour offrir à ses enfants, que ce soit les siens ou la fille de sa nouvelle compagne. Cela m'a d'ailleurs fait me rendre compte qu'un divorce dans un couple d'immigrés de première génération, qui plus est dans le milieu ouvrier, était quelque chose que j'ai trouvé surprenant. Pas dans les stéréotypes. Ils ont la peau dure ceux-là, même quand on en s'imagine plus ou moins libéré... En bref, un très beau film, si vous ne l'avez pas déjà vu...

24 novembre 2010

Yalla Yalla




Si vous écoutez cette homme, votre bassin en prendra un sacré coup. Tout comme votre nuque et vos bras. Il va falloir se remuer les gars. Chanteur de chansons syriennes, notamment pour les mariages, Omar Souleyman a été "repéré" par je ne sais quel label qui a récupérer ses cassettes d'enregistrement live (larsens inclus) pour en faire des albums. Au programme, synthés bidons, rythmes techno mixé avec des percussions et lignes de claviers interminables. Et ça peut mettre en transe ce genre de choses, c'est dangereux! Ici, un extrait du dernier disque, le titre "Hot Il Khanjar Bi Gleibi":

23 novembre 2010

Vélo, Bureau, Dodo

Comme vous le savez, je me suis fait voler mon moyen de locomotion il y a de cela quelques semaines. Du coup, rien à battre, envie de claquer de la thune dans une bête de vélo, neuf au prix de l'occas' (300€ le bestiau quand même) et une liberté et une classe sans égale. Voici mon fidèle Tornado:

Où sont les freins me direz-vous? Dans les pédales, mec, le rétropédalage, le vrai vélo hollandais quoi. Du coup, faut prendre le coup de main et je dois parfois avoir un peu l'air attardé mais bon.

Un petit tour à mon deuxième bureau, que j'ai depuis peu dans un bâtiment nouvellement aménagé avec que des psychologues. Voici la salle de loisir/cuisine:


Autant dire que vu que je suis en plein dans les corrections de copies, je me suis calé dans un de ces fauteuils ô combien confortables. C'est tout de suite moins chiant. Bon en fait non, c'est toujours aussi chiant mais au moins je me casse pas le dos. Et il y a aussi une machine à croque-monsieur que j'ai pas testé, ça va envoyé du gros. Et des posters bizarres.

22 novembre 2010

Jean Pigeon

Issu du crew Quannum (comme Lyrics Born, Blackalicious, Maroons, etc...), Jean le Pigeon sort un nouvel album. Définitivement (beaucoup) moins rap et plus pop, notamment grâce à la patte de RV Salters (la tête pensante de General Elektriks) qui gère les claviers toujours aussi brillament, ce disque est très agréable, frais et punchy, avec sa dose de tubes en puissance comme ce morceau que j'adore, "Hey You".

21 novembre 2010

Le Rap Français: C'est Mieux Maintenant

Le rap français ne suit pas forcément la tendance et sait parfois se renouveler. Le label LZO Records nous sort encore un très bon disque: Iris & Arm - Les Courants Forts. Plus intellectuel que la moyenne autour d'instrus un peu électro, un très très bon album avec en plus un objet somptueux:


CD/Livret avec les textes/33T. Magnifique.

Ecouter le morceau éponyme:

Mon gros coup de cœur de cette année. Car je découvre cet artiste à l'univers vraiment particulier. Instrus très simples, flow saccadé et surtout grosse authenticité de l'homme. Ici le clip de anti-héros:



A découvrir aussi absolument (peut être mon préféré de l'album) le titre "Le couloir" sur ses relations avec les femmes. Vous pouvez l'écouter sur son site, dans la rubrique "son".

20 novembre 2010

Cool Dudes

Deux albums de reggae, c'est pas si souvent. Découvert au détour d'un épisode de Breaking Bad, Prince Fatty, qui excèle notamment, mais pas que, en reprenant des tubes de rap.

Ici, "Shimmy Shimmy Ya" de ODB ou encore "Gin and Juice" de Snoop. Simple et efficace.






Alors ce n'est pas vraiment du reggae, mais plutôt son ancêtre, le mento. Cet album des papys si dessus est un album de reprises, où vous croiserez notamment des titres de Iggy Pop, les Clash, Johnny Cash, etc... Ça passe tout seul et ça s'écoute ici. Ici un "Riders On The Storm" du fond de la cabane du pêcheur. L'album est vraiment très bon.

18 novembre 2010

What Else?

In CHARCUT I trust & FROMAGE est son prophète

17 novembre 2010

FOOD

Déjeuné samedi au Théodore:


A côté de Foch. Très belle déco Rococo. J'ai pris une entrée que j'ai oubliée (Marion a pris du thon mariné mais moi impossible de me souvenir...) suivie d'un lièvre à la royale qui était délicieux, et enfin une crème brûlée à la cardamome. Les portions sont très belles, Marion qui a fini par des profiteroles a demandé pardon par la suite. Très bon service et si on peut parfois attendre un peu, c'est que le restaurant est souvent plein. A découvrir au printemps ou en été ou la terrasse est parfaite. Les prix sont par contre un peu chers à la carte, mais les menus sont corrects (à partir de 24€ je crois). On s'y sent bien quoi.

Humeur Vagabonde

Bien le seul avantage que j'ai pu trouver à mes 6h d'attente à l'aéroport de Zurich il y a de cela quelques semaines:


L'histoire très simple d'un jeune homme habitant à la campagne et lassé de sa vie. Il laisse donc sa femme et ses enfants et pars pour Paris. Là, l'homme a des contacts et comptent bien sur eux pour trouver une situation et s'en faire des amis. Arrivant poli et les bras chargés de cadeaux campagnards, l'homme se heurtera finalement à beaucoup de murs. Ces gens, le connaissant vaguement, sont soit absents, soit ont mieux à faire, etc... Ces visites sont entrecoupées de balades dans Paris, et notamment au Père Lachaise, qui lui vaudront de rencontrer un ami au poste de police. Mais celui-ci disparaîtra comme tous les autres. Devant l'évidence, notre héros quitte la capitale et revient donc chez lui sans prévenir personne.

C'est là que son histoire, et par la même sa vie parisienne vont changer brutalement. Alors qu'il vient à peine d'arriver chez lui et parle à sa femme, sa mère, croyant celle-ci avec un autre homme, l'abat d'un coup de fusil. L'homme, pour son procès, doit revenir à Paris. Il devient alors la coqueluche des milieux mondains qui le voient comme une bête de foire...

Très bon livre au ton léger qui sait souvent se faire grave. Sous le couvert des balades dans Paris, l'histoire d'un homme qui ne trouve pas sa place, ou plutôt qui la refuse en vain. Une ambiance particulière.

12 novembre 2010

Big Boi

C'était lundi, concert de Big Boi, moitié d'Outkast, au Paradiso, Amsterdam. Le concert a lieu à 1h du matin, Public Ennemy squattant la place avant ça. Alors c'était un show à la ricaine, 1h et des brouettes, medley du meilleur du gars et de son groupe. Le problème c'est que ce que fait Outakast et ce qu'il fait en solo est tellement frais et funky et le mec semble prendre bien du plaisir sur scène (à sourire, danser et chambrer) que ça passe pépère. Surtout que je savais que le concert était court car le mec était à Paris 2 jours avant. Bref, ce petit bout de funk nous a bien fait plaisir.




Au moment du dernier morceau, Big Boi invite une dizaine de meufs se trémousser sur scène (et le public de rap de Dam, ce ne sont pas de filles en survet' Lacoste qui crachent par terre, ce sont plutôt les meufs qui sont dans les clips en fait). Et il choisit bien sûr le titre de son album qui les fera bien remuer:



PE jouant donc avant lui, tu es dans la fosse pépère, et la tu vois qu'à quelques pas de toi à peine, se tient un vieux renoi un peu abimé avec une énorme horloge autour du cou... Damn, Flavor Flav vient kiffer le concert avec nous! Et donc sur le dernier titre, Ain't No DJ, il invite PE à monter sur scène histoire de se montrer. Assez marrant de voir l'émotion du backeur de Big Boi quand il serre Flavor Flav dans ses bras. T'as limite l'impression qu'il va se mettre à chialer.

Je vous mettrai bien les vidéos que j'ai faite, mais le son est vraiment saturé, les basses défonçant mon petit micro. Très bon concert donc, superbe ambiance, un mec qui rappe à un très très haut niveau, même en live (assez rare). Je sors donc satisfait récupérer mon vélo dans la rue. Et j'aperçois une chapska toute pleine de poils un gros blunt au bec à côté de la salle. Pas de barrière, pas de sécu, juste un autre gars. C'est le moment.

11 novembre 2010

Musuem Nacht

Museum Nacht à Amsterdam ce weekend. Comme la nuit au musée mais sans Ben Stiller. 17€ et une entrée dans tous les musées de la ville de 19h jusqu'au bout de la night. On commence donc par le Troppen Museum, musée autour des autres continents, au sens large. On a donc aussi bien de l'art premier que de l'art contemporain, fait par des africains, asiatiques, etc... que des informations sur les musiques traditionnelles ou la vie à l'époque des colonies. L'intérieur du bâtiment est très beau, vraiment bien foutu. Un concert de mecs qui se la pètent alors qu'ils chantent comme des chèvres avec leur chemise de bûcheron et leurs moustaches (putain de hipsters).


Une Ferrari en laine. Classe.


Ensuite direction le jardin botanique où l'on était sensé pouvoir manger des insectes grillés. Le problème c'est que vu que les gens bouffent à 17h ici, il ne restait bien sur plus rien à 22h. Le jardin était juste éclairer en vert et rouge et très sombre à l'intérieur. Léger foutage de gueule quand même. DJ techno avec des mecs collés aux enceintes (Alleeeeeeeez style).

A peine quelques minutes de vélo plus tard, on passe vite fait à la synagogue. Vous ne le voyez pas, mais il y avait un préposé aux bougies, toujours sur ses gardes.

Ensuite, on file au NEMO, le musée des sciences. Là aussi, assez déçu. Quelques pseudo-trucs scientifiques mais c'est très orienté pour les enfants (genre "tourne la manivelle, l'ampoule va s'allumer"). Rigolo quand même, quelques trucs sympas.

Ensuite on débarque au FOAM, musée de la photographie? Très sympa même si relativement petit. Petite session avec des DJ orienté Kuduro (cf. ce morceau).



On fait deux autres endroits histoire de danser ensuite mais trop de queue devant le premier et problème de son sur le second. C'est pas grave, il est déjà 3h. Dodo.

10 novembre 2010

Films En Vrac

Vu hier:


Film/Docu sur les championnats du monde de Break Dance 2007 à Soweto, Afrique du Sud. On suit quelques-uns des 16 protagonistes de la compétition. Au programme, gros son, moves de dingos (nan mais sérieusement, Lilou...) mais surtout, la pression et la passion de ces mecs qui donnent tout pour leur discipline, tout comme n'importe quel sportif le ferait. Le tout dans une centrale électrique désaffectée, l'entrée sur scène passant par un couloir avec des énormes yeux signé JR. Énorme, gros coup de cœur. (PS: ne vous fiez pas au côté racoleur de l'affiche, on est loin des films hollywoodiens sur la danse)

Vu ce weekend:


Ce mec est hilarant. Rien à dire. Vulgaire, assez souvent. Haineux contre l'american way of life, définitivement. Misanthrope, tout à fait. Même contre ses enfants. Pour ceux qui pigent l'anglais (je ne sais pas si des sous-titres sont dispos), à voir. La première partie du show (tout est dispo sur Youtube):

9 novembre 2010

R&R

Programme blindé pour le blog. Plein de trucs à raconter et montrer. Commençons par quelques disques de rock ou de blues bien sentis.


Un peu dans le même style que le disque de Isobel Campbell & Mark Lanegan, mais tout de même moins bien (un peu toujours pareil faut, pas de morceaux rentre dedans contrairement au premier cité). Mais le Tigerman (qui est portugais) s'entoure de femmes pour chaque morceau et cela donne cela quand il est avec Asia Argento (mmm). Simple et doux.




Du vieux blues qui tâche par un superbe guitariste. Quoi dire de plus? Juste R.I.P.



Découvert sur le dernier One Shot Not (émission de Manu Katché). Ceci n'est pas un clip mais simplement une mise en vidéo par un amateur sur un vieux film appelé l'Aurore. L'album est très beau, n'hésitez pas à aller l'écouter. Il y a également des chansons plus dynamiques. Vous pouvez aussi avoir un aperçu en regardant l'émission ici (attention, valide seulement un certain temps).

8 novembre 2010

J'aime pas la Bretagne mais ça j'aime bien

Terminé la semaine dernière:

"La cité du Ponant a toujours abrité aventuriers et rêveurs, le manager du groupe de rock Last ExitTo Brest y a sa place. Placé au centre d'une série de meurtres obscurément liés, ce colosse au cœur tendre est prêt à tous sacrifices par amitié. Aux prises avec la vérité officielle relayée par la presse, entouré de perdants magnifiques amoureux de leur musique, l'inoubliable Alban Le Gall affronte la tragédie qui décime son entourage. Mêlant rock et énergie poétique, son fantôme hantera longtemps encore les arrière-salles de bars et les rues venteuses du port de Brest. "

Écrire un roman noir autour du rock Brestois, voilà une idée peu commune. Raconté par un gros videur de boîte de nuit homosexuel l'est encore moins. Et bien c'est pourtant une très bonne idée. Un ton parfois très "Audiard" (ou en tout cas ce que l'imaginaire collectif attache à Audiard, je ne suis moi même pas calé du tout sur son oeuvre) dans une ville avec sa bruine et sa grisaille, sur fond de musique crasseuse et sa graisseuse, avec une intrigue alliant mecs tombés là par hasard et mafieux pas là par hasard du tout.

Bref, un roman très court (moins de 150 pages) mais très agréable à lire. Une fois le déblayage commencé dans tous les bouquins que j'ai encore à lire, je commanderai le second, "Country Blues" (qui ne traite pas du blues rural, rassurez vous).

6 novembre 2010

Flying Lotus

Retour sur le concert de Flying Lotus du jeudi 21 octobre au Melkweg à Amsterdam. Comme tous les concerts d'électro dont les albums sont assez tranquilles, on se demande toujours si on va pas royalement se faire chier (cf. "DJ" Cam). Et bien mesdames et messieurs, si vous avez l'occasion d'aller voir ce lotus volant, n'hésitez pas.


Car l'homme au sourire carnassier (sûrement une autre raison de sa signature Warp) sait vous faire danser, ce qu'il faut lors d'un concert. Il nous a tout fait, ces morceaux bien sûr, mais il est également passé par de la techno, Radiohead, Nas, Jay Dilla ou encore Lil' Wayne, le tout remixé à sa sauce bien entendu. Le mec est très doué et surtout, fait très important, prend son pied en live. Il nous parle aussi, chambre Amsterdam, chauffe les meufs et nous dit ouvertement qu'il est bourré (pas de mal à le croire, la moitié de sa bière finit sur lui dès qu'il boit). Le mec revient plusieurs fois, nous demandant ce qu'on veut qu'il joue. Bref, de la chaleur humaine inhabituelle dans les concerts d'électro.

Le seul bémol ne sera même pas à mettre à son crédit. Le mec des lumières nous a mis des flashs plein la gueule tout le concert, si bien qu'on se croyait en plein jour, ce que je déteste dans un concert. Et maintenant, Big Boi dans deux jours...

5 novembre 2010

Main Attrakionz

J'ai beaucoup de son en stock. Et peu de rap, pour une fois. Mais je vais quand même commencer par cela. Parce que j'adore cet instru très planante. Sûrement encore plus appréciable avec ce genre de choses entre les mains.



Le groupe s'appelle Main Attrakionz et vient de la Bay Area (en gros vers San Francisco). Ce titre, Legion of Doom, est présent en bonus track de cette mixtape (très courte):

Vous pouvez la télécharger ici. Pour prouver que les bonzôm sont plutôt porté sur le chose, voici une tape intitulée "The Green Tape" et une autre dont voici la pochette, détournée de celle d'un album de Kanye West (à télécharger ici).


Je reviens avec de la saleté rock/blues/soul dans les prochains jours.

4 novembre 2010

Avec un grand S

Fini il y a de ça quelques jours:


Ce n'était pas cette édition mais peu importe. Un bon petit pavé de 600 et quelques pages (et écrit tout petit en plus). Le pitch (Nicole Pitch, ça va elle vous a pas embêté?):

"Ponctuée de rétrospectives de l'Italie du Sud, avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale, cette oeuvre est révélatrice du sentiment de la petite bourgeoisie vis-à-vis de l'Histoire. L'Histoire - La Storia - est au centre de ce mes et les femmes qui ne font que subir 'l' interminable assassinat' qu'elle est. Dans cette saga d'innocence, de persécution et de mort qui se déroule parmi les pauvres gens d'talie écrasés par la guerre, Elsa Morante apporte la certitude passionnée que les innombrables victimes de l'Histoire en sont les héros véritables et cachés."

Tout est dit ou presque dans ces quelques lignes. Nous suivons une famille italienne au cœur de la guerre. Pas dans les combats ou dans les camps, comme souvent, mais simplement dans le quotidien populaire des Romains. Une femme seule avec ces deux enfants, notamment un bébé de père allemand, tente tant bien que mal de se débrouiller. Une femme simple, qui fonctionne aux émotions plus qu'à la reflexion, ne se mêle pas de politique, reste discrète et tente simplement de rester sur les rails de sa vie, même si tout a tendance à exploser autour d'elle.

L'écriture est un peu spéciale et m'a parfois troublé. Je ne sais pas si cela est du à la traduction. Mais je recommande la lecture de ce roman, apparemment classique (qui a donné lieu, je crois, à une adaptation cinématographique). Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu ce genre de bouquins, très loin du Los Angeles sale et dépravé d'Ellroy.

3 novembre 2010

Israël vs. Israël

Pas tellement de politique sur ce blog. Mais là, je suis tombé sur quelque chose que je n'ai vu relayé nulle-part et qui est assez... intéressant dirons nous. Pas trouver de relais sur le site du Monde. Sur celui de Libé, j'ai arrêté de chercher après quelques minutes. J'imagine (espère) que la nouvelle a été donnée dans les éditions papier de ces journaux.

C'est en lisant un article sur Le Monde Diplomatique que je suis un lien qui m'intriguais. Et que je tombe sur ce premier article paru dans le journal Israélien Haaretz et intitulé "South Africa is already here". Vous pouvez également consulter cet article là, tout aussi intéressant. Il est important pour moi qu'il s'agisse d'un quotidien Israélien respecté et non d'un document issu de je ne sais où.


Vous apprendrez, si vous lisez cet article (en anglais), qu'une loi vient d'être votée en Israël afin que les comités d'admission de certaines communautés peuvent rejeter certains candidats s'ils ne satisfont pas certains critères. En clair, un individu ne peut plus acheter de logement si le comité ne l'accepte pas. Alors bien sûr, la loi stipule qu'en aucun cas une discrimination ne peut être faite selon "la race, le sexe, la religion, la nationalité ou le handicap". Par contre, peut être refusée toute personne "ne correspondant pas vraiment à la structure socio-culturelle de la communauté". Voyez comme la différence est épaisse. Cette loi concerne presque 70% des communautés en Israël, quantité non-négligeable.

Il ne s'agit donc ni plus ni moins que d'étendre encore plus les discriminations à l'encontre des Israéliens d'origine arabe. Et, comme le premier article le suggère, de se rapprocher de plus en plus d'un régime d'apartheid à la Sud-Africaine. Avant que de telles mesures ne s'étendent aux villes (en quoi un immeuble est-il vraiment différent d'une communauté?). Après avoir construit un mur afin de se protéger de l'extérieur (sans même aborder la colonisation), c'est également contre ces propres minorités que l'État se retourne.


Je me permets de traduire rapidement la fin du second article: "L'isolationisme national que promeut cette mesure accentuera l'aliénation et l'hostilité. En l'état actuel des choses, la séparation entre les arabes et les juifs en Israël est extrême: il n'existe que très rarement de cadres communs, que ce soit au niveau de l'éducation, du logement ou au niveau du service militaire. Un juif Israélien peut très bien passer sa vie sans rencontrer d'arabe Israélien. C'est comme cela que l'on engendre peurs et stéréotypes".

La protection de la majorité contre les minorités est un point commun à toutes ces lois plus ou moins racistes (cf. loi contre les milliards de Roms qui nous envahissent ou encore contre les armées de femmes en Burka prêtes à surgir sur le territoire français). Et de conclure que par une telle loi, Israël ne fait qu'apporter de l'eau au moulin des gens qui voit en lui un état raciste et d'apartheid.

La Cuisine A Manger

Ça y est, de retour dans mes sombres contrées bataves. Après 10 superbes jours passés à Lyon, à faire la fête, bosser bien bien et surtout bouffer comme cela me manque. Alors je ne vais pas vous faire de speech sur une bonne raclette, sur le bœuf aux échalotes, sur les boulettes bien de PAS chez nous, un cheese cake ou encore sur cette viande genre blanquette mais en mieux. Les préparateurs concerné(e)s se reconnaitront (même si je doute que ma grand-mère lise ce blog).


Donc plutôt ici pour vous parler d'un resto que nous avons expérimenté avec Marion. "L'Ermitage" (nom de l'hotel) et donc son restaurant, "La cuisine à manger". Le tout à St-Cyr aux Monts d'Or. Uniquement à base de produits de saison et selon les arrivages, pas de menu à disposition mais seulement deux choix à faire: celui du nombre de plats que vous désirez et celui du plat principal. Vous découvrirez le reste à table (si vous le souhaitez vraiment, ils lâchent le morceau quand même).

Si mon tajine était un peu fade, ce fut vite pardonné par tout le reste. Des entrées (3 en 1) somptueuses et des desserts (3 en 1) tout aussi délicieux. Vraiment très bon et très copieux.


Mais en plus de sa cuisine, le charme de ce resto réside dans sa vue sur tout Lyon. Je conseille donc un passage au printemps, pour profiter de la terrasse et de la vue dégagée. Comptez environ 30/35€ par tête tout compris (apéro, vin, café) mais nous n'avions pas pris la totale tous les deux. Merci à Jéromine pour la découverte.