30 janvier 2011

Tchi Tcha ! (Final)

Finissons-en avec le ciné. Ces deux derniers jours, j'ai vu ça:

"Toutes les chansons d'amour racontent la même histoire : "Il y a trop de gens qui t'aiment"... "Je ne pourrais jamais vivre sans toi"... "Sorry Angel". Les chansons d'amour racontent aussi cette histoire-là." Là on dit merci allociné pour ce brillant synopsis.

Alors je devais être de bonne humeur, je sais pas. Mais ça ne m'a pas saoulé. En gros, des histoires d'amour sur fond de chanson plus ou moins niaises (sur des airs de De Palmas). Les textes ne sont pas toujours nuls mais la musique laisse franchement à désirer. Côté acteur, Garrel m'a fait bien déliré, je crois que c'est pour ça que ça ne m'a pas déplu. Un film de gonzesse quoi.

Et hier, au cinéma ici:


"Paris, 1817, enceinte de l'Académie Royale de Médecine. « Je n'ai jamais vu de tête humaine plus semblable à celle des singes ». Face au moulage du corps de Saartjie Baartman, l'anatomiste Georges Cuvier est catégorique. Un parterre de distingués collègues applaudit la démonstration. Sept ans plus tôt, Saartjie, quittait l'Afrique du Sud avec son maître, Caezar, et livrait son corps en pâture au public londonien des foires aux monstres. Femme libre et entravée, elle était l'icône des bas-fonds, la « Vénus Hottentote » promise au mirage d'une ascension dorée..."

Bon, petit problème car la première partie du film est majoritairement en Afrikaner et que cette fois-ci, point de sous-titres originaux mais simplement hollandais. Donc j'ai pas tout compris au début mais en saisissant quelques mots de hollandais au passage, on comprends ce qui se passe. On est débarrassé de tout cela quand l'intrigue se déplace vers Paris.

Ce film est très dur. Tout ces "spectacles" sont assez difficile à regarder. Nous sommes envahis par les cris et les éclats de rire alors que nous voyons le visage malheureux de cette femme, exhibée en bête de brousse. Sans compter que ces représentations vont être de plus en plus extrêmes au fur et à mesure du film, notamment lorsqu'on arrive à Paris. C'est donc un film qui met mal à l'aise, dérangeant. Je ne veux rien dévoilé de l'intrigue donc je m'arrêterais là mais allez vraiment le voir, c'est un coup de maître de Kechiche.

Pour coller à l'ambiance et à la thématique du film, le clip de "Créature Ratée" de Casey:



"Oui, la nature a fauté, s'est planté en beauté, toi, ton identité, c'est d'être la créature ratée"

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