26 janvier 2012

Hoover

Vu dimanche:


Bon alors déjà, on est loin de Clint à son meilleur niveau. Peu d'émotions dans ce film qui manque singulièrement de puissance. Loin d'être ennuyeux, le film est un peu plat et manque de moments clés à mon sens. Pas que je veuille du suspense à tout prix, mais on nous déroule la vie politique de Hoover (un bel enculé (avec qui Eastwood doit être d'accord sur plusieurs points), le film a au moins le mérite de ne pas le cacher) sans entrer dans les détails, à part peut-être sur l'affaire Lindberg. On survole ce côté là pour plonger dans sa vie privé. Le problème c'est que l'amour de la mère et l'homosexualité entre vieux, ce n'est pas très passionnant et loin d'être séduisant. Cela rabaisse encore ce personnage. Quelques scènes vers la fin sont assez gênantes (si vous n'avez pas vu le film et compter y aller, ne lisez pas la suite). La robe et le collier enfilés devant le miroir à la mort de sa mère m'a laissé pantois... Les égrènements de notes de piano lacrymogènes de la fin sont aussi largement de trop et sonnent faux, comme le tremblement de son secrétaire vieillissant d'ailleurs).

Bref, le film n'est pas désagréable mais laisse un goût d'inachevé, une impression de cul entre deux chaises. On aurait préféré soit une concentration sur le domaine politique afin de mieux saisir la dimension publique et l'influence gigantesque du personnage, ou alors quelque chose d'un peu plus engagé sur sa vie privée. Mais après tout, celle-ci était peut-être aussi plate que décrite dans le film, qui sait... Pour ceux qui s'intéresse au personnage, une bio romancée écrite par Marc Dugain est apparemment assez réussie (il utilise notamment les mémoire de son numéro 2 et amant).

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