13 novembre 2011

Bonnes Nouvelles, Bonnes Nouvelles

Lu il y a un plus ou moins petit bout de temps maintenant : La Klasse de Buzzati. Beaucoup d’aventures très courtes, des plus simples au plus incongrus et folles (comme la dernière partie). La nouvelle est vraiment un art, la création d’une intrigue (dans le sens premier du terme, quelque chose d’intrigant) dans la limite imposée de quelques pages est parfaitement maîtrisée par l’italien (même si je ne suis sans doute pas le meilleur juge). On prend beaucoup de plaisir à lire ces nouvelles, certaines étant vraiment délectables, d’autres nous emmenant très loin. Un classique je crois.

L’auteur n’est autre que l’écrivain du livre dont a été adapté Fight Club. On plonge ici dans l’Amérique incongrue et bizarre, celle qui organise des festivals ou des tournois pour n’importe quelle stupidité, qui est très soucieuse de son apparence, celle qui est parfois incompréhensibles pour les pauvres européens que nous sommes. J’ai trouvé le bouquin assez inégal. Il y a de très bons moments (les parties sur la lutte, les constructeurs de châteaux ou les combats de moissonneuses-batteuses par exemple), d’autres moins intéressants (la fin du livre notamment). L’aveu, assez rare pour être souligné, selon lequel les écrivains ne sont que des réarrangeurs (patchworks) de faits réels et vécus dans le but de créer une histoire qui séduise plus que la réalité et la réflexion autour de cette question sont assez intéressants. (Merci à Co d'avoir oublié le bouquin en Corse).



Nouvelles, c’est peut être même trop long pour décrire ce qui constitue ce recueil. Le format est très bref, parfois même juste un paragraphe. Juste quelques petits bouts de discours, quelques mesquineries, des pensées et autres observations. Simple et précis et parfaitement humain dans ce qu’il a parfois de plus nul et nombriliste. Quelques unes des nouvelles sont moins intéressantes mais d’autres sont justes parfaites (« Dernier Mail »). A lire, ça ne vous coûtera pas cher et vous ne prendra pas longtemps. Merci à la Madre pour la recommandation.

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